Soins aux aînés

« Au lieu d’investir une fortune pour bâtir des maisons des aînés, il est temps de prendre un grand virage vers les soins à domicile », affirme notre éditorialiste. Ce n’est pas en réaménageant les chaises sur le pont du Titanic que le Québec surmontera la vague des soins aux aînés qui approche dangereusement vite.

Stéphanie Grammond La Presse
April 29, 2024

Rassurez-vous, il n’est pas trop tard pour donner un coup de barre. Une étude toute fraîche de la Chaire de recherche Jacques-Parizeau en politiques économiques de HEC Montréal trace d’ailleurs la direction à suivre1. Et la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, a l’intention d’agir.

Vingt ans après la politique « Chez soi : Le premier choix », il est « clair qu’on doit regarder la structure de nos soins à domicile au Québec », a-t-elle affirmé la semaine dernière, en laissant espérer des annonces majeures bientôt.

Souhaitons qu’elle n’accouchera pas d’une souris, car les espoirs sont grands. Les enjeux aussi.

D’ici 2040, le nombre de Québécois âgés de 80 à 89 ans va doubler. Ces aînés, ce sont nos parents ou nos grands-parents dont nous voulons prendre le plus grand soin. Mais en ce moment, nous sommes loin d’être prêts. Très loin.

Le plus récent rapport de la commissaire à la santé et au bien-être2 a sonné l’alarme : en continuant sur la trajectoire actuelle, il faudrait construire 2500 places en maison des aînés chaque année d’ici 2040. On n’y arrivera jamais ! La Coalition avenir Québec (CAQ) n’a pas réussi à en bâtir autant… en six ans.

https://www.lapresse.ca/actualites/editoriaux/2024-04-29/soins-aux-aines/au-lieu-de-reamenager-les-chaises-sur-le-pont-du-titanic.php